Frederic Brown :
Frédéric Brown, né dans l' Ohio en 1906, est un écrivain humoristique de Science Fiction, mort en 1972 des suites de son alcoolo tabagisme. Il aura surtout inondé de nouvelles les revues de l'époque.
J'ai également lu de lui un polar dont je n'ai aucun souvenir.
"Martiens Go Home !" écrit en 1954 est un régal, avec ses Martiens farceurs.
Les illustrations (de Boghossian) de mon exemplaire sont à la hauteur du texte.
Et l'on peut apprécier l'humour de l'auteur dans sa postface.
Mon éditeur m 'a adressé la lettre suivante :
"Avant d'envoyer ce manuscrit à l'imprimerie, je voudrais vous suggérer de compléter le roman d'un post-scriptum, où vous diriez, ainsi qu'à vos propres lecteurs, quelle est en fin de compte la vérité à propos de vos Martiens.
Puisque vous êtes l'auteur, vous au moins devez savoir s'ils venaient de Mars où de l' Enfer ; où si votre personnage Luke Deveraux avait raison en croyant que les Martiens, comme le reste de l'univers, étaient un produit de son imagination.
Il est déloyal envers nos lecteurs de ne pas satisfaire leur curiosité."
Réponse de Frederic Brown, Tucson, Arizona : 1955
"Bien des choses sont déloyales, y compris et particulièrement cette requête de mon éditeur !
J'avais voulu éviter de me montrer trop précis, car la vérité peut être une chose terrifiante ; et ici, elle l'est si vous y croyez.
Mais enfin la voici :
Luke a raison. L' univers et tout ce que celui ci renferme existent uniquement dans son imagination. C'est lui qui l'a inventé, comme il a inventé les Martiens.
Seulement voilà, c'est moi qui ai inventé Luke.
Conclusion :
Quelles possibilités d'existence cela laisse t'il à Luke ou aux Martiens, ou à vous qui me lisez , tous autant que vous êtes ?"
Je vous conseille cette lecture rafraichissante de ce court roman qui commence presque avec ces mots.
"Un coup fut frappé à la porte.
Il regarda avec stupéfaction avant de poser son verre et de se lever.
Dans le silence du soir, il aurait forcément entendu une auto, à pied personne ne se serait promené par ici.
Il y eut un nouveau coup plus fort.
Luke alla ouvrir et regarda dehors au clair de lune.
Il ne vit rien.
Il regarda ensuite ses pieds
"Oh non" exhala t'il.
C'était un petit homme vert, d'environ soixante-quinze centimètres de haut.
"Salut Toto" fit le petit homme vert
"C'est bien la terre ici ?" "
Une adaptation cinéma, est mentionnée :
"Martians Go Home" en 1990 de David Odell avec Randy Quaid.
Visiblement un bide.
Et en musique ?
Je vous propose le premier album du groupe de Liverpool "The Zutons" formé en 2001, ils mettent trois ans à faire leur album.
On retrouve principalement Dave Mc Cabe (chant et guitare) Arbi Harding (Saxophone et chant) et Sean Payne (batterie percussions chant).
A noter qu'ils restent célèbres comme auteurs de la chanson "Valérie" de 2006 sur le deuxième album, reprise par Amy Winehouse.
Ils se sont reformés en 2018 après 9 ans de séparation (sans me convaincre).
The Zutons : Who Killed The Zutons / 2004 Deltasonic
- Zuton Fever
- Pressure Point
- You Will You Won't
- Confusion
- Havana Gang Brawl
- Railroad
- Long Time Coming
- Nightmare Part II
- Not A Lot To Do
- Remember Me
- Dirty Dancehall
- Moons And Horror Show
Sorgual
Bon,
RépondreSupprimerEncore un bouquin à me mettre sous la lecture et en inconditionnel de SF ça va faire du bien un peu d'humour dans le genre. je ne connaissais pas.
Par contre the Zutons, à la sortie de leur premier album qui date pas vraiment d'hier, mais n'est pas encore un classic rock, j'avais de suite récupéré un titre pour le faire jouer à mes élèves.
musiques actuelles supposant rester actuel et les Zutons étant l'actualité.
on s'était bien éclaté mais par contre pour Valerie, j'ignorais.
ceci dit un gros ras le bol Amy m'a envahi et en particulier ce titre qui est le préféré de ce que n'importe quelle nana un peu émêchée vient te demander de jouer en fin de prestation, prenant le micro et beuglant "VALERIE...."
de là, l'autre côté obscur face à Amy m'a happé avec un ras le bol et en même temps la vision décalée d'une chanson au demeurant pas si pire que d'autres, mais devenue le culte de la beauferie.
pas la faute à Amy (quoique), mais à toute la m... qui l'a entouré, une m... médiatique de récup' dégueu en dommage collatéral et j'ai fini par blacklister ses chansons.
c'est ainsi.
C'est un angle que je n'aurais pas imaginé, mais je conçois qu'un "classique" pour le public puisse devenir par les circonstances et le contexte un pensum pour un musicien. Tu as d'autres morceaux comme ça que tu ne peux plus jouer sans amertume ?
RépondreSupprimeren fait, c'est un peu cyclique
Supprimerdisons qu'il y a des titres que tu auras du mal à "éviter" selon le contexte dans lequel tu joues et le style de musique représentatif.
je ne fais plus "d'animation" à caractère dansant (type mariages, réveillons, etc.), pour des raisons de saturation, justement, ce bien que j'aime bien ce partage festif avec le public, même quand tu joues par exemple claude françois (!). et curieusement je ne m'en suis jamais lassé même si tu l'imagines ce n'est pas du tout ce que j'écoute, mais il y a là un truc fédérateur et une matière musicale directe impossible à négliger ou dénigrer.
et là, côté beuglements d'un public en transe (la ligne de basse d'alexandrie est une tuerie) on est servis.
alors dans ce contexte de danse disons que ça fait partie du jeu, du protocole et de ce qu'on accepte.
mais là aussi je me refuse à des trucs imbuvables tels que allumer le feu - là, direct c'est pour moi impossible...
Amy et surtout Valerie, car dans son répertoire disons que c'est le titre mélodiquement le plus accessible, le pb c'est que ça va surgir dans les contextes aussi variés que le piano bar (que je pratique régulièrement), le groupe de covers à tendance pop-rock, là aussi je participe bcp et même jusqu'au groupe rock-blues (j'en suis aussi) et idem avec le jazz par exemple en trio quand tu commences à chanter des trucs crooners, et bien hop, ça surgit du chapeau...
donc ça finit par gonfler et en même temps ça atteste de l'immense impact qu'elle a eu...
en piano bar j'ai eu ma dose avec my way, let it be, imagine ou encore honesty, mais juste parce qu'à les jouer encore et encore on finit par être en pilote automatique et perdre le réalisme musical de ces chansons excellentes.
puis, de temps à autre, je les ressort et j'y retrouve plaisir car redécouverte et angle d'approche dû au fait d'une relecture, donc tel accord, telle transition, telle astuce du moment autre de ce qu'on avait sous les doigts, etc.
pour nous faire passer la pilule amy on a repris back to black en dub reggae, puis en electro house, seule solution afin de répondre à l'attente du public qui doit avoir un amy dans sa soirée... et qu'on y trouve une autre matière à s'amuser.
mais cette révulsion est aussi certainement due à plusieurs choses.
la médiatisation outrancière genre fossoyeur qui se repait.
le fait que quand j'étais prof, t'avais pas un groupe d'ados qui ne jouait pas dans l'année un titre d'amy (toujours les mêmes...).
le fait que quelle que soit la chanteuse que j'ai accompagné j'y avais droit.
quand je fais des jurys (et même encore aujourd'hui) dans n'importe quel conservatoire ou école de musique de france, à chaque fois j'y ai droit...
et que, à part amy elle même... sa musique est, désolé, d'une pauvreté incommensurable (ceci dit, ce n'est pas la seule).
et puis y'a pas une année où on ne me demande pas de devenir clavier dans un projet super ! : un tribute amy... et là... je décline poliment.
un autre titre qui me saoule, prayer in c... mais purée comme ça fonctionne...
et maintenant j'en ai marre de jouer don't worry, be happy, là aussi, pfff...
Merci beaucoup pour cet éclairage de l'envers du décors qui me faisait toujours poser beaucoup de questions lors des rappels des concerts où tu voyais l'artiste presque sursauter à la demande d'un titre moins fédérateur et le reprendre en souriant et en s'excusant de ne pas être sur de toutes les paroles ...
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