Mike Rutherford
Cette image m'a fait mal.
Est ce la peur de de me projeter dans une éventuelle fatalité de la vie , tirer un mauvais numéro, où simplement la peur de l'inexorable temps qui passe.
Est simplement penser à la fin d'un épisode musical inoubliable de ma vie, avoir vécu avec passion la naissance et l'ère Génésis ?
Je me replonge dans cette bible que m'avait offert Jean Jacques et Christine.
Cinq garçons élèves de la très select école privée de Charterhouse : Tony Banks, Mike Rutherford, , Peter Gabriel et deux éphémères, le batteur Chris Stewart et Anthony Phillips, (Ant) créent en 1963 le groupe The Anon.
Puis survient Genesis, en 1966, nom proposé par Jonathan King qui les produit.
Ils aussi inventif que leur école était castratrice et rigide.
Le premier album, "From Genesis To Revelation", enregistré à Christmas Cottage par Tony, Ant, Peter et Mike associé à Jonathan Silver à la batterie, sera vendu en un an à 649 exemplaires, principalement à leurs proches et amis.
Peter dit, lors d'un concert dans le Nord il y avait plus de monde sur scène que dans la salle...
Quand ils signent chez Charisma, recrutés par Gail Colson sur une suggestion de Graham Field pianiste des Rare Bird, pour "Trespass" ; Ant quitte le groupe en raison d'angoisses incontrôlables sur scène et de difficultés médicales dues aux séquelles d'une sévère pneumonie, remplacé par Steve Hackett, John Mayhew est à la batterie.
Puis Phil Collins est arrivé pour "Nursery Crime" et les délires scéniques se multiplient. Le Genesis nouveau était né.
Et Genesis est un éternel mutant, dont les bras coupés où partis en autonomie (Gabriel, Collins), repoussent telle une hydre musicale avec de nouvelles têtes.
Mike est le socle, le permanent de l'histoire, le bassiste qui prend le pouvoir et la double manche quand Steve Hackett s'efface après avoir vampirisé tous les solos.
Et Genesis sait ne pas être sa propre caricature.
C'est donc avec nostalgie que j'ai écouté cette édition récente du travail de Mike Rutherford.
Mike + The Mechanics : Looking Back Living The Years / 2025
- Silent Running (On Dangerous Ground)
- All I Need Is A Miracle '96
- The Living Years
- Word Of Mouth
- Over My Shoulder
- A Beggar On A Beach Of Gold
- Another Cup Of Coffee
- Taken In
- Nobody's Perfect
- Everybody's Gets A Second Chance
- Nobody Knows
- Seeing Is Believing
- The Road
- The best Is Yet To Come
- Don't Know What Came Over me
- Out Of The Blue
Sorgual
Je suis plus sensible aux carrières solo de Phil Collins et Peter Gabriel qu'aux albums de la première période de Genesis. Mon intérêt commence avec Duke en gros, même si je ne dénigre pas tout ce qui a précédé. Moins ils sont nombreux dans le groupe, plus ça me parle ))
RépondreSupprimerLes premiers albums ont une production trop plate, c'est trop précieux, trop anglais au sens folk du terme, ça manque d'attaque. Dans le genre, j'accroche nettement plus à ce que Marillion en fera en injectant du rock, voire du hard rock, au cocktail (et un foutu guitariste aussi).
Mike and the mechanix faisait du bon boulot pour les radios, c'était dans une optique marché américain. Je n'étais pas la cible.
Ah ah, l'inverse de toi bien sûr, j'ai adoré les débuts avec ce folk prog déviant, peut être aussi un effet de surprise à l'époque. Le manque de production des albums était un peu de règle à l'époque (hors jazz). Trespass reste mon disque le plus encore écouté d'eux ( au sens large). Ensuite bien sûr Gabriel m'a beaucoup plus emballé que Phil, logique en somme... dans ma démarche auditive. Mike oui pas vraiment au dessus du lot sous son propre nom et effectivement un peu programmé FM.
SupprimerMike Rutherford ! Un seul Vinyle - pour rejoindre ton autre papier - une déception non retenté depuis : « Smallcreep's Day » . Du coup deux questions : que vaut le livre de Genesis, la « bible » et dans quel état d’esprit pour aborder Mike Rutherford ? Cette anthologie ou bien un album en particulier ?
RépondreSupprimerMike est peu en avant sauf de de rares morceaux quasiment ici regroupés. Le livre est très beau, bien documenté en photographies, fait à base d'interview croisées des acteurs à chaque épisode de leur vie. Un beau pavé, mais peu de choses sur leur vie en dehors du groupe..
RépondreSupprimerMoi j'aime tout :)))) mon préféré "Setting by ...", après je patauge jusqu'à MAMA et ABACAB que j'ai bouffé ado. "DUKE" j'y suis venu y'a peu. Je suis parti à l'armée avec "I can't dance" dans les oreilles..Les solos aussi de tout le monde.. j'aime tout :)))))). Le bouquin autobio de Phil est indispensable.. tout s'explique. Charlu
RépondreSupprimerTu me donnes envie de trouver l'autobiographie de Phil.
RépondreSupprimerJe confirme pour Phil (même si un peu oublié).... J'ai adoré et conseillé celui de Bill Bruford, un peu l'antithèse, avec Bruford qui explique comment il a voulu échappé à de gros succès annoncés, en prenant Phil Collins comme exemple, il l'a connu amoureux de musique et l'a vu s'éteindre en même temps que le succès augmentait. Passionnant...
SupprimerDifficile de ne pas commenter ici.
RépondreSupprimerGenesis dès que ce nom est prononcé c'est forcément chez moi un océan de souvenirs musicaux. Ce groupe a eu énormément d'influences sur les ados futurs musiciens comme moi.
Je l'ai découvert par Tresspass et Selling England qui restent ancrés dans ma mémoire et tellement écoutés.
Concernant le son et la prod, il faut tout de même resituer l'époque et un label naissant qui mettait en avant ces jeunes groupes (Charisma). Et puis leur musique c'est pas Floyd avec des plages (et un succès qui permettait déjà d'avoir les meilleurs studios et ingés son) permattant l'exploration sonore. Là on est dans de la musique écrite, Banks en cheville ouvrière.
Puis Peter est parti faire carrière, Phil aussi et ils ont peiné à s'en sortir mais l'ont fait en remodelant et s'adaptant ce qui est tout à leur honneur. Et même si j'ai eu plus de difficultés à entrer dans leur nouvelle ère, j'ai finalement trouvé de quoi me convaincre.
Phil et Peter solo...
D'un côté l'expérimentateur, le découvreur, celui qui crée avec une dimension inimitable - de l'autre le faiseur de mélodies, immédiatement accrocheuses, sans parler du batteur exceptionnel.
Son autobio est remarquable et en la lisant on comprend bien des choses...
Dans la réalité Phil passe toujours avec autant de succès. Tu te mets au piano, tu joues un de ses titres et hop ! c'est bon les gens sont là, avec toi. La magie de sa musique, je la vis au quotidien.
Mike j'ai aussi cet album avec de sacrées pointures, un album très jazz rock mâtiné Canterbury, j'aime l'écouter de temps à autre, c'est un peu l'ombre de Genesis, le gars placide qui fait le taff et qui (une peu John Paul Jones chez Zep) le fait tellement bien qu'il est en fait le point d'équilibre musical du groupe. Et je reste un admirateur de Tony Banks, ce gars a vraiment développé un jeu pianistique hors des poncifs du eltonjohnning qui a permis aux claviers de s'autoriser orchestres (comme Bach avec les orgues) et il y en avait besoin car sinon on restait dans la transposition du jazz orgue et piano à la Doors... Avec lui on a franchi une dimension.
Mike and The Mecanics ?
J'ai vendu ma maison quand j'ai quitté l'Isère à leur manager... à part ça...
Bon, comme toujours, bel article.
Et puis t'incites à la lecture sur d'autres pages, de quoi ouvrir l'apétit culturel.
Merci.
Pascal
Merci Pascal, c'est toujours agréable d'avoir ta version du musicien qui apporte un plus à ton autre face celle du passionné. Banks la racine, Mike le ciment, et les autres les fleurs caduques.
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