Pas une vie facile :
J'ai encore sur le CD, le prix de 99 Francs, en 97 quand j'ai acheté cet album à sa sortie.
Finlay Quaye est né en 1974 à Edimbourg.
L'histoire familiale de ce métis est compliquée.
Son père, "Cab Kaye" et de son vrai nom Kwamlah Quaye, né à Londres, mais qui se disait africain, n'a découvert que tardivement que son propre père Caleb Jonas était un pianiste Ghanéen de renom dans le monde du jazz sous le pseudonyme de "Mope Desmond".
Il est lui même musicien de jazz et de cabaret.
Sa mère, Sharon Mc Gowan, qui l'élève seule, grande fan de jazz, ferra son éducation musicale, elle lui présente même Lionel Hampton. Mais elle meurt d'une overdose quand il a dix ans. Il est alors pris en charge à Manchester, je ne sais par qui.
Sa demi soeur est la mère de Tricky, il est donc son oncle.
Il est aussi le frère du guitariste de renom Caleb Quaye.
Finlay ne rencontre son père que lors de sa période de succès, en tournée à Amsterdam.
L'école n'est pas son truc, et il en sort sans diplômes.
Il vivote de multiples petits boulots.
Ses débuts dans la musique sont compliqués.
Polydor le repère, le signe et il déménage à New York, mais aucun disque n'aboutit.
Revenu à Londres, chez Epic, il sort enfin cet album en 1997 qui ferra sa renommée mondiale.
Ce complexe mélange entre Trip hop langoureux, soul et reggae est un régal et une originalité.
Un award du meilleur morceau reggae en 97 puis Brit Award du meilleur artiste britannique en 98 ...
Avec la célèbre reprise de Bob Marley "Sun is Shining" ici en vidéo au titre modifié en "Sunday Shining"
Ensuite, pas de grandes réussites saut un bon titre avec Beth Orton et William Orbit : "Dice".
Les tournées sont chaotiques comme ce concert bâclé en 2001 à la Maroquinerie à Paris où il sort précocement en disant " Bon j'ai assez bu, maintenant il faut que je prenne des drogues" (Sic).
Rien depuis 2014
Il tente de se relancer à Berlin, mais c'est un échec
Descente aux enfers, facilitée par la drogue et l'alcool, il a tout perdu, vit dans une auberge de jeunesse et touche les minimas sociaux...
Multiples condamnations (22)
- Possession de Cannabis en 2003
- Agression de son manager en 2009
- Agression devant son fils de sa mère et d'une amie (aussi une "ex") qui tentait d'intervenir
- Agression d'une femme, il la frappe à la face en 2011, disant qu'elle a eu des propos racistes
- Poursuivi par le fisc pour impayés en 2012
- Agression de son ami handicapé et cancéreux en phase terminale, qui préférait regarder son épisode de Game Of Throne que de lui parler en 2016
- Menace de mort du gérant d'un café
- Bris de glace d'un bus en lançant une chaise 2021
Un bon client des tabloïds anglais...
En 2019, il ressort quelques EP confidentiels sans succès.
En 2023, alors qu'il se stabilise et sort du tunnel, il perd son plus jeune fils...
... je n'ai rien trouvé depuis.
Ne reste de lui dans ce style si particulier que cet album.
"Supreme I Preme" reste un de tous mes morceaux favoris.
Finlay Quaye : Maverick A Strike / 1997
- Ultra Stimulation
- It's Great When We're Together
- Sunday Shining
- Even After All
- Ride On And Turn The People On
- The Way Of The Explosive
- Your Love Gets Sweeter
- Supreme I Preme
- Sweet And Loving Man
- Red Rolled And Seen
- Falling
- I Need A Lover
- Maverick A Strike
Sorgual
Là aussi mon steaming m'embarque vers de nombreux albums.
RépondreSupprimerd'emblée cette énorme basse, ce traitement virant au dub, ces orgues, guitares background, ce faux solo de guitare - direct dans l'escarcelle.
merci, un peu de reggae sera idéal ces temps.
Dommage que la suite pour lui n'ait pas été à la hauteur de ce premier album.
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