lundi 25 août 2025

Rock Epineux

Très Epicé :


 

Carmine Appice, est né en 1946 à New York

Ce batteur qui dit avoir été influencé par le jeu de Buddy Rich et Gene Krupa se révèlera chez Vanilla Fudge, jouant ensuite chez tant d'autres dont des piges pour Pink Floyd et Christophe.

Une petite gâterie que de voir son jeu en vidéo sur un long solo aux multiples rythmes dans ce morceau de Cactus en 2012, et cette étonnante reprise à une seule baguette ! 

Oui c'est vrai; il en fait  un peu trop, mais c'est le personnage. 

Sur les cendres de "Vanilla Fudge", épuisés par les tournées et des envies divergentes, Carmine Appice (batterie) et Tim Bogert (basse) créent en 1969 le groupe"Cactus".


Au départ ils étaient tous deux plutôt partis pour créer un super-groupe avec Jeff Beck et Rod Stewart. 

Mais ce dernier partira fonder "Faces" quand Beck est hors circuit pendant 18 mois suite à un violent accident avec une de ses voitures de collection qu'il customisait.

Ils recrutent Jim Mc Carty (guitare) et Rusty Day (chant) et vont proposer trois albums

Cactus / 1970


 

One Way ... Or Another / 1971


 

Restrictions / 1971

 


Puis le groupe explose , conflits et drogues font partir  Mc Carty et Rusty Man.

  

Pour ce quatrième album de 1972,  ils forment ce quintette :

 


  • Carmine Appice : Batterie
  • Tim Bogert : Basse 
  • Werner Fritzschings : Guitare
  • Duane Hitchings : Claviers
  • Peter French : Chant 

Ils sont nombreux à être crédités dans la composition, et ce sang neuf, l'arrivée d'un clavier dynamise et fait gagner en puissance l'ancien groupe de blues rock, certains citent cet album comme la naissance du hard rock (Mais cette année là, la place du premier est riche en concurrents). 

Drôle d'idée de faire une extraordinaire face live, et une face studio. 

Les deux premiers morceaux sont anciens, des reprises des albums précédents. "Let me Swim" de 70 est renommé "Swim", et  "Big Mamam Boogie Part II" de 71 devient un autre morceau, totalement remanié en "Bad Mother Boogie".

On ne sort pas indemne de la claque de ces deux morceaux assénés et enregistrés lors du Mar Y Sol Festival de Porto Rico du premier au trois avril 1972. Leur ferveur, le rythme, la voix incroyable, le groove, les riffs, leur explosion assomme le public . Vous êtes déjà totalement en sueurs.

Une petite pause serai légitime, mais un riff assassin arrive "Our Lil Rock N' Roll Things". Un rouleau compresseur de pur rock sans temps morts avec juste ces  breaks délicieux.

Comme le disait un  critique : "Ce vinyle devient toujours rayé et grésillant sur cette première face tellement il est joué et rejoué, fort". Le mien, mon 42° vinyle acheté, en 74, ne déroge pas à la règle.

Cette face n'a qu'un défaut, sa courte durée, comme une histoire avec ces chapitres dont on tourne de plus en plus vite les pages. Ah si les deux faces avaient été tirées de concerts, on aurait sans doute un des meilleurs album de tous les temps du rock en live. 

Ce qui ne veux pas dire que la face B est inintéressante. 

"Bad Stuff" est peut être le morceau le plus faible, mais comment ne pas se laisser entraîner par la rythmique implacable.

"Bringing Me Down" est un bonbon sucré, avec ce départ en voix de crooner à la Joe Cocker .

"Bedroom Mazurka" est une délicieuse récréation magnifiée par le travail au clavier et  les choeurs.

"Telling You" me fait penser aux ballades de Deep Purple et quand la basse lance la guitare, on s'envole, et quelle prestation de la batterie.

Et on finit la soirée en sortant du bar "Underneath The Arches". 


Après cet album le groupe se sépare une première fois et arrive la période "Beck, Bogert And Appice" et des reformations disparates de Cactus ou Sons Of Cactus. 

Cactus : 'Ot 'N' Sweaty / 1972


  1. Swim
  2. Bad Mother Boogie
  3. Our Li Rock N' Roll Thing
  4. Bad Stuff 
  5. Bringing Me Down
  6. Bedroom Mazurka
  7. Tekking You
  8. Underneath The Arches 

 

Un petit lien ?

Sorgual 

8 commentaires:

  1. Merci. Totalement inconnu de moi.

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    1. Tu vas voir, ça dépote bien.
      Si tu ouvres de nouveau un blog photo, n'oublies pas de m'envoyer un lien que je te pose dans le blogroll pour mieux te suivre.

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  2. Merci Sorgual. Cactus fait partie de cette étendue de groupes à l'infini (Leaf Hound, Vanilla Fudge, Iron Butterfly, Atomic Rooster...) que je ne connais pas... Ou extrêmement peu. Dommage de ne pas avoir 5 ou 6 vies pour tout écouter !

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    1. Celui là est le plus percutant, les autres plus classiques dans une bonne veine blues rock.

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  3. Comment oublier un groupe pareil !
    Et un batteur de cette trempe...
    Curieux, mon vinyle aussi est usé, probablement les mêmes raisons.
    Et puis la période Beck Boggert Appice est aussi à prendre en compte avec le live au Japon absolument délirant complétant allègrement le disque studio dans lequel ils reprennent le Superstition de S.Wonder. Ce titre qu'autorisa Stevie à Jeff d'enregistrer sous son nom et dans l'album BB&A suite à sa prestation miraculeuse de sessions dans Talking Book, Jeff Beck étant co-créateur en mode jam du titre.
    Dans cette période ils étaient tous sacrément créatifs...
    Et les labels leur laissaient tout de même une grande latitude pour ça, créant ainsi de nouvelles directions musicales et auditives.
    Sans parler de la prod et des ingés son, absolument innovants.
    Cactus, tout un programme, mais quel programme !
    à consommer à fond la caisse.

    PS, dans un trip similaire y'avait aussi West Bruce and Laing, Humble Pie et bien entendu Robin Trower... (mais un peu plus tard).

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  4. Je vais me chercher le live au japon, je ne crois pas l'avoir déjà écouté. Merci

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  5. https://youtube.com/playlist?list=PLIs7ifhAmcQNLhlS9EWmJbNsIhxzQukev&si=gwC8lftZrLeMVAYs

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