Perché (très haut)...
Un choc que cette musique d'une messe chamanique (?), d'une improvisation mélodique qui transpire l'émotion, une expérimentation dans un accompagnement étrangement structuré autour des marimbas et cymbales.
On est interpellé par cette étrange liberté d'inventer son monde, de sculpter autrement le son et l'émotion.
Jeriann (Jeri) Hilderley a fait cet unique album solo.
La voix (une Joan Baez avec du spectre ?) fait partie des instruments qu'elle utilise, avec la guitare, violoncelle, flûtes, percussions et marimba travaillés en overdub.
Sa plainte poétique navigue dans ce premier long morceau, et l'émotion vous envahit, les tripes se nouent et empêchent d'analyser la complexité et la progression de l'accompagnement.
Je n'arrive pas à savoir si j'aime où suis simplement ému.
Que faire de cet album, une expérience unique et un simple souvenir ?
Un voyage ethnographique dans une mystique païenne d'un monde éteint peuplé d'esprits ?
Ouvrir un atelier de méditation et l'utiliser en fond sonore ?
Je ne sais.
Cela reste un objet auditif non identifié.
Peu de choses sur le net, elle a pourtant un site collectif
Jeriann est encore active, dans les milieux féministes et pro LGBT, protestataires , anti Trumpiste convaincue.
Elle participe à cette vidéo : He Can't Trump Us !
Une envie de savoir ce que cela provoque chez vous ... plus qu'un exercice de style ?
Jeritree : Jeritree's House Of Many Colours / 1978
- Sea Wave
- Songs Of Vision And Creation
- House Of Many Colours
- Through Your Blue Veil
Sorgual
Bonjour Sorgual. Très intrigante ta découverte ! Au jeu des références, je pense en premier lieu à Moondog, Emmanuelle Parrenin (son premier album est à peu près de la même époque) ou Eden Abhez. J'appelerais cela du folk naïf, c'est à la fois très beau et touchant. Pas forcément spectaculaire d'un point de vue technique (il y a des "pains", des approximations), mais ce n'est pas l'objet. On est porté par sa voix très émouvante en effet. L'objet est d'émouvoir au sens premier du terme, comme un chant primitif, quelque chose qui vient des profondeurs. Elle se dévoile dans une interprétation à la fois naturelle et passionnée. L'union de cette voix avec les marimbas et les percussions donne une rendu très frais, très pregnant. Une fois achevé l'album, on a envie de le réécouter. En cela, c'est une vraie réussite.
RépondreSupprimerFolk naïf, oui c'est cela. J'avais aussi pensé à Mari Boine, mais je manque de références dans cette étrange sphère. Content d'avoir publié du coup, j'avais un peu hésité...
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