La Belle Epoque
Je regrette de n'avoir pas plus discuté avec mes grand mères de leur jeunesse et contraintes éducatives dans cette époque d'avant la guerre de 1914, au sein de la petite bourgeoisie bourguignonne.
Ma grand mère paternelle que je côtoyait plus souvent, femme de caractère née en 1899, nous parlait seulement parfois de son éducation musicale, piano et surtout chant lyrique. Elle nous parlait aussi de cette histoire de mon aïeul qui a échappé de peu à la mort en 1884 lors du dynamitage par les anarchistes (de la Bande Noire) de la maison de son oncle Louis, considéré bourgeois puisque ancien responsable à la locale mine de charbon.
Ma grand mère maternelle était plus effacée, précocement veuve, handicapée par une attaque cérébrale. Je ne connais pas sa date de naissance, juste que sa soeur était née en 1903. .Je ne me souviens pas qu'elle m'ait parlé de son passé. Sa maison m'impressionnait car la modernité a mis du temps à y entrer. Au départ, pas de chauffage ... juste les briques chaudes et les bouillottes sous les édredons humides, cuisinière au bois, téléphone à manivelle (Je me souviens d'avoir parlé à l'opératrice).
Mais au moins, j'ai une trace d'elle, cette huile sur toile, de jeunesse, signée Lilie (Son prénom était Emilie), peinture naturaliste qui reste magnifique.
Sa soeur Suzanne nous a laissé aussi cette nature morte.
L'art était une matière noble dans l'éducation des jeunes filles de bonne famille.
Quand je pense comme notre propre éducation artistique a été sabordée par l'école publique, sans moyens, sans intérêt !
Pour donner un petit aperçu de la mentalité envers les femmes de la belle époque, voici un petit article :
L'état de la suffragette Miss Davidson est désespéré
Londres le 7 Juin 1913
- Miss Davidson qui s'est jetée à la tête du cheval du Roi dans la course du Derby et qui est soignée depuis à l'hôpital d' Epsom, est dans un état désespéré. Ses parents et amis ont été prévenus après le constat d'une extrême fatigue après une opération jugée nécessaire.
- Quant au jockey du Roi , Jones, son état s'améliore sensiblement.
- Craganour, l'étalon a été vendu aujourd'hui à un propriétaire Argentin pour la somme de 750000 Francs, à condition qu'il ne prenne plus part à des courses.
On a quand même l'impression qu'on s'inquiète surtout pour le Jockey et le cheval.
Et en musique ?
Tiens un petit classique pour changer :
Paul Dukas, est un pur parisien (1868-1935) dont l' oeuvre est éclipsée par ce poème symphonique, dont je n'ai jamais cru qu'il avait été écrit par Walt Dysney, puisque mon père m'avait de suite précisé, assis au cinéma devant Fantasia, qu'il l'avait en vinyle à la maison si je voulais l'écouter.
Paul Dukas :
Poème Symphonique : L' apprenti Sorcier / 1897
par Ernest Ansermet et L' Orchestre De Suisse Romande (1963)
1 L'apprenti sorcier
Sorgual
J’ai hésité à placer ma bêtise, mais en te relisant j’ai eu cette pensée pour ma grand-mère corse, je n’ai pas ses dates exactes mais elle a connu une période de progrès technologique que j’aimais évoquer avec elle, en vain, n’avoir pratiquement pas bougé de son village faisait que ses souvenirs étaient peu attachés à l’arrivée du téléphone, de la télévision etc.. Elle préférait me parler d’évènements qui à l’époque ne m’intéressaient pas : la vie du jardin : Tomates et haricots verts… Du village : comment elle a élevé seule ses enfants, et ce curé qui passait à Pâques prendre des offrandes – charcuterie fromage – et qui entassait le tout dans la cour de l’église, récupéré par son frère qui revendait le tout… J’aurai dû être davantage attentif.
RépondreSupprimerMa bêtise : si tu chantes l’apprenti sorcier avec des « pom pom pom …pom pom….etc… » et tu découvres que Georges Brassens à tout piqué à Ernest.
Mon père nous a laissé un petit récit de sa vie et souvenirs ... un trésor.
RépondreSupprimer