Hit Improbable : Bobby Hebb
Jamais il ne retrouvera l'émotion intense qui l'a conduit à écrire son seul et unique tube.
Robert Von Hebb, "Bobby Hebb" pour la scène, est né à Nashville Tennessee en 1938.
C'est une famille de musiciens, Ovalla sa mère est guitariste et pianiste, William son père joue du violon et du trombone, et son frère aîné Harold chante et fait également danseur de claquettes.
Bobby passe sur scène dès ses trois ans (The Jerry Jackson revue), puis tourne dans les bars avec son frère, passe à la télévision et à la radio où il est un des premiers afro-américains à chanter dans une grande émission en direct (Grand Ole Opry).
Il devient ensuite choriste pour Bo Diddley, Harold préférant participer au "Johnny Bragg And The Marigolds".
Il travaille ensuite en jouant de la trompette dans un groupe de jazz de l 'US Navy, puis remplace Mickey Baker pour former le duo Bobby And Sylvia.
C'est le lendemain du très traumatisant assassinat de John Fitzgerald Kennedy que "Bobby" apprend le décès de son frère, poignardé à mort à la sortie d'une boîte de nuit de Nashville.
Dévasté , il se réfugie dans l'écriture.
Il écrit rapidement cet optimiste Sunny qui arrive dans les bacs en 1966 (single et album du même nom).
Ce morceau très court est tout en progression, tant dans le nombre d'instruments (augmentant à chaque fois qu'il martèle les deux syllabes de Sunny) que dans la force de sa voix.
Un morceau sans refrain.
On pense bien sûr au soleil, à l 'optimisme nécessaire pour se reconstruire.
Mais il est possible qu'il y ait un deuxième sens, Sunny pouvant être un prénom ou un surnom, représentant son frère, à qui il dit vers la fin "I love you".
Le succès lui ouvrira la porte d' une tournée aux USA avec les Beatles.
Sunny est partout.
Il compose encore, pour les autres et pour lui, sort des albums jusqu'en 2005, sans grand succès.
Il meurt d'un cancer du poumon en 2010 à 72 ans.
Le titre "Sunny" poursuit sa route, des reprises à foison, la plus connue celle de Boney M en 1976.
Deux albums sont consacrés aux reprises sous le titre :
"A Collection Of Various Interpretations Of Sunny" (et le volume 2)
Moi mes préférées sont celles de Johnny Rivers (1967), James Brown (1969) et des Electric Flag (1968).
Je m'étonne de l'absence de reprise de qualité en reggae ...
Bobby Hebb : Sunny / 1966 Philips
- Sunny
Sorgual
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Ha oui Bobby Hebb, j’aime bien son album repêchage de 2005 « That's All I Wanna Know « avec une nouvelle version de SUNNY. Je me suis mis une note pour récupérer « ton » album. Il y a peu je suis tombé sur la série de tubes de BONEY M… impressionnant. Merci pour le focus
RépondreSupprimerSunny, c'est notre anecdote avec mon ami guitariste.
RépondreSupprimert'as plein de classeurs par style pour le piano bar et à chaque fois qu'on se regardait et qu'on disait, allez "sunny" on ne savait jamais où on l'avait rangé.
jazz ? pop ? danse disco ? funk ?
pour finir on a photocopié pour chaque classeur...
mais bon maintenant on le connait... par coeur.