Perle sous estimée:
Hugh Cornwell est né dans la banlieue nord de Londres en 1949. C'est son père (musique classique) et son frère aîné (Jazz et blues) qui l'initient à la musique qui prend un tournant rock sous l'impulsion de son frère cadet.
Rencontré à l'école, il fonde un transitoire groupe en 1964 avec Richard Thompson, qui lui apprend et fait jouer de la basse.
Pendant l'alibi de ses études de Biochimie à Bristol, il apprend en autodidacte la guitare et commence à jouer des reprises dans les clubs et restaurants.
Mais il réussi ses études et part faire une thèse à l'université Suédoise de Lund.
Il rencontre Hans Warmling qui forme un groupe (Johnny Sox) avec deux déserteurs américains et un autre suédois. C'est là qu'il commence à écrire des textes, puis de la musique, devenant guitariste chanteur.
Abandonnant sa thèse, il rentre en 1973 en Angleterre avec quelques membres du groupe , qui quitteront petit à petit les projets musicaux suivants.
C'est la rencontre avec Jet Black (ancien batteur professionnel de jazz) qui vient de Guilford , qui est déterminante. Hugh cherchait un batteur, le sien étant parti.
Puis c'est le bassiste qui s'en est allé, remplacé par Jean Jacques Brunel.
Le chanteur également parti, Hugh contacte son ami suédois Hans Warmling.
La première formation de ce qui devient rapidement les Stranglers est née (1974).
Hans reparti en Suède en 1975 est remplacé par le clavier (autodidacte car au départ guitariste ) Dave Greenfield.
Ils tournent beaucoup grace à l'agence Albion, Presque 200 concerts en 76.
Ils signent enfin leur premier album fin 76 "Rattus Norgevicus", et dans la foulée "No More Heroes" en 77 'accélérant le rythme vers un punk plus agressif.
Rappelons que les rapports avec la presse seront houleux, voire violents (tabassage d'un critique), sauf en France qui a toujours dit du bien du groupe.
En 78, il y aura le tournant plus dark, plus bizarre du groupe, puis plus new wave, et un public parfois circonspect.
Hugh fait cinq semaines de prison en 1979 (à la sortie de tournée pour "Raven") pour détention de drogue, période où il fait avec Robert Williams (batteur pour Captain Beefheart) son premier album solo "Nosferatu".
Il publie sous son nom un deuxième album solo "Wolf" en 1988.
Hugh quitte le groupe des Stranglers après dix albums en 1990.
Il a déjà commencé une carrière d'acteur au cinéma, théâtre, télévision, et va bientôt écrire dont la biographie du groupe.
Son départ montre aussi à quel point il était utile en tant que compositeur, musicien et parolier aux Stranglers restants.
Il poursuit sa carrière solo, et ce neuvième album studio sort en 2018.
C'est un concept album, réalisé dans son home studio, qui célèbre dix personnages du vingtième siècle, allant de Lou Reed à Mussolini... et qui s'accompagne d'un disque bonus (Restoration) qui propose des versions acoustiques d'anciens morceaux des Stranglers.
Dans le premier disque :
La première chanson est pour Ernest Knievl, motard et cascadeur américain.
"La Grande Dame" est une chanson sur sa mère, à moitié française, morte à 98 ans,
La troisième est dédiée à Hedy Lamarr dont j'ai déjà parlé sur ce blog.
"Mosin" parle du pianiste chanteur de blues Mose Allison. qu'il espérait entendre chanter sur son titre, mais il est mort juste avant ...
"Mr Leather" parle d'un rendez vous (à New York) avorté avec Lou Reed, son idole depuis les débuts du Velvet Underground, citant son blouson en cuir ...
La suivante parle du présentateur et comique Phil Silvers avec son personnage du Sergent Bilko.
"Robert" est dédié à Robert Mugabe, en qui il croyait pour sortir le Zimbawe de l'impasse colonialiste.
Puis Monster cite le créateur d'effets spéciaux Ray Harryhausen.
La suivante parle d'un accord de guitare ..
Avant de clôturer avec Benito Mussolini.
Le deuxième disque est donc acoustique avec toutes ces reprises dénudées des morceaux écrits pour les Stranglers, avec en bonus Ian Anderson à la flûte sur deux morceaux.
Hugh Cornwell : Monster (And Restoration) / 2018
Disque 1 : Monster
- Pure Evel
- La Grande Dame
- The Most Beautiful Girl In Hollywood
- Mosin'
- Mr. Leather
- Bilko
- Robert
- Monster
- Attack Of The Major Sevens
- Duce Coochie Man
Disque 2 : Restoration
- Outside Tokyo
- Let Me Down Easy
- Souls
- Don't Bring Harry
- Goodbye Toulouse
- Ships That Past in The Night
- Never Say Goodbye
- No More Heroes
- Big In America
- Always The Sun
Sorgual















Tu as raison c’est du lourd, surtout à porter, Stranglers un de mes chouchou, superbe concert époque RAVEN, l’ado que j’étais était fasciné par cette posture agressive, dur, mâchoire serrée, mon ami du sud était présent au concert catastrophique de Nice et se moquait un peu de leur attitude voyou. Cela dit de sacrés musiciens, j’ai suivi tous les tournants mais laché à « dreamtime » derrière ce très bon tube pop « Always the Sun » rien trouvé de bon (à retenter ?) Je prends avec plaisir l’album, tu m’as bien donné envie. J’ai écouté avec plaisir le suivant, ne serait ce que pour retrouver son chant et de bonnes compositions. Sans parler de ma curiosité à écouter les versions acoustiques. Promis je reviens après écoute
RépondreSupprimerNote : L’album « Dark Matters » (2021) mérite ton attention, hommage à la mort du claviériste « Dave Greenfield » j’y retrouve parfois la splendeur des premiers albums, le son, la basse, le clavier (d’avant sa mort ?), juste manque Hugues pour son chant (et ses compositions ?)
Bel hommage, le genre de groupe que j'ai envie de creuser car je ne connais que les "tubes". Il y a un côté animal et sulfureux que j'aime chez eux. C'est finalement assez rare dans le rock, où l'on trouve beaucoup d'esbroufe et d'affichage. Ils ont été à la fois en marge et grand public, sorte d'exploit. (attention : Robert MugaBe).
RépondreSupprimerTout corrigé ...
SupprimerComme cela mon erreur me prouve qu'il y en a qui suivent !
RépondreSupprimerLien corrigé.
Pour le premier disque, même impression qu’avec « Moments Of Madness » le sentiment prenant de ce qu’à perdu STRANGLERS une voix et un compositeur, dès la première écoute une évidence. La partie acoustique, j’ai fait une erreur en me jetant sur « No more Heroes » trop marqué, en reprenant depuis le début, tout le contraire, j’adore les versions issues de « Aural.. » et du coup la suite devient envoutante, parfois même je préfère ses versions acoustiques sur « Feline ». Sur un ton plus froid, proche de Lou Reed, je retrouvais une ambiance à certains morceaux de Peter Hammill. En parlant de Lou Reed, son imitation sur « Mr. Leather » est … troublante et forcément volontaire étant donné le thème. Merci pour ces nouveautés parfumées par mon passé. Et tiens un bon titre « Big In America » presque un ****
RépondreSupprimerJe vais me pencher l'oreille sur l'album Moments Of Madness que je n'ai Jamais écouté et chercher ce Stranglers qui ne parle pas à ma mémoire.
RépondreSupprimerJe fouille et farfouille avec eux. Il faut juste imaginer que j'ai découvert ce groupe avec "Dreamtine". Un peu comme qu'on découvrait Status Quo avec "in the army now". Et bin oui..j'ai pas peur de le dire...j'adore "Dreamtime" 😪🤣
RépondreSupprimerC'est le seul Stranglers que j'aie en vinyle ! Et j'ai fait un peu comme toi, plutôt remonté le temps avec eux que contemporain.
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