dimanche 9 novembre 2025

Relecture Mars 2016

Comète Psychédélique Filante :

 

Recherchant un article sur The KVB, j'en ai profité pour relire les articles de mars 2016 et m'intéresser à cet album que j'avais négligé.


"Heron Oblivion" est un super groupe de San Francisco formé en 2014 pour les besoins d'un  concert  "The War On Drugs Live Troubadour" où il font le show avec le groupe du même nom .


 

Né en Californie, il est formé de musiciens locaux:

  • Meg Baird : chanteuse et batteur (vient du groupe Espers où elle joue aussi de la guitare)
  • Ethan Miller : basse (vient de Comets On Fire)
  • Noël V. Harmonson : guitare (vient de Comets On Fire)
  • Charlie Saufley : : guitare  (vient de Assemble Head In Sunburst Sound)

 

Ils signent cet album chez Sub Pop Records, faisant revivre les fantômes du Jefferson Airplane.

On voyage dans cet album, commençant presque en douceur, jusqu'à l'éveil du dialogue fièvreux des guitares. Car une des caractéristiques du groupe est cette facilité à naviguer entre calme et tempête, entre progressions et ruptures.

Ils nous délivrent une furia de guitares saturées et distordues soutenues par une batterie discrète mais un chant plus hanté, presque folk. 

Il y a de longs morceaux quasi hypnotiques comme "Rama" avec des déboulés sauvages de guitare à la Neil Young, où des voyages oppressants voir spatiaux...

Et le morceau de clôture est un must de ballade à San Francisco. 

Ensuite , on trouve trace d'un album auto-produit en 2017 et puis plus rien. 

Une belle petite perle nostalgique psychédélique.

 

Heron Oblivion : Heron Oblivion / 2016

 


  1. Beneath Fields
  2. Oriar
  3. Sudden Lament
  4. Rama
  5. Faro
  6. Seventeen Landscapes
  7. Your Hollows

 

Un petit lien ?

 

Sorgual 

 



 

samedi 8 novembre 2025

L'effet Berlin

Brutalistes ?

Difficile de classer cet album.


 

The KVB 

En est alors à son sixième album et trouve enfin la lumière avec "Of Desire" en 2016.

A l'époque je n'avais su sous quelle étiquette le classer et opté pour rock industriel, comme un réveil d'une cicatrice de Joy Division, en plus sombre, en en plus électronique ... 

La presse commençait à parler de Dark Wave, de Shogaze ... de les citer en héritiers de Suicide, Cabaret Voltaire, My Bloody Valentine ... Et moi j'ajouterai bien Krafwerk !

 


Mais en fait à la lumière du film étrange long et magnifique de Brady Corbet "The Brutalist", dont nous avions parlé de la "musique" où plutôt ambiance musicale primée signée Daniel Blumberg, je pourrais reclasser cet album particulier dans le terme "brutaliste".

 


Oui une espèce d'ambiance, d'harmonie des angles durs, de l'impression d'espace rigide mais onirique. Ce disque est assez envoûtant par son atmosphère.

Elle aurait pu être la bande son du film. 

Venant de Southampton, Nicholas Wood  a un passé musical en solo sous le nom de "Klaus Von Barrel" qui débute en 2010, souvent sur des supports K7. 

C'est en 2011 au cours d'un concert à Leeds qu'il rencontre une fan Kat Day.

 

Rapidement symbiotiques,  ils créent le groupe The KVB, Kay apportant ses claviers, son univers graphique de vidéaste. Le binôme devenu couple enchaîne ensuite albums, EPs dans leur nouvelle antre de Berlin, puis tournée avec The Brian Jonestown Massacre.

De retour à Manchester, Geoff Barlow leur propose de réaliser un album. 


 

"Of Desire" est enregistré à Bristol dans les studios de Geoff Barlow avec le son particulier des claviers vintage de Geoff.

En dépit de belles critiques, cet album n'aura pas un succès  majeur, juste une belle estime, renforcée par la qualité et l'énergie de leurs live.


Je ne connais pas d'autres albums d'eux, depuis mariés, le dernier est sorti en 2024, et je me pose la question d'aller jeter une oreille exploratrice.

Vous avez déjà explorés ?

The KVB : Of Desire / 2016 

 


  1. White Walls
  2. Night Games 
  3. Lower Depths
  4. Silent Wave
  5. Primer
  6. Never Enough
  7. In Deep
  8. Awake
  9. V11393
  10. Unknown
  11. Mirrors
  12. Second Encounter

 

Un petit lien ?

Sorgual 


vendredi 7 novembre 2025

Les deux copines

Comptines enchantées :

Remonter les discographies fait parfois faire de belles découvertes.


Oui , Let's Eat Grandma par son premier album de 2016 me semble bien être le chaînon manquant entre Kate Bush, Cocteau Twins et Coco Rosie ! 

C'est à la maternelle à Norwich qu'à l'âge de quatre ans Rosa Jewel Walton et Jenny Louise Hollingworth , voisines à la ville deviennent des copines inséparables.

A partir de l'âge de 13 ans, elles composent et jouent de la musique ensemble, pour s'amuser. 

Le nom du groupe est une galéjade grammaticale, un peu comme notre " mais où est donc Ornicar ?", pour bien retenir la bonne place de la virgule dans "Let's eat, Grandma" pour ne pas manger sa grand mère! 


Des études de musique où elles deviennent multi instrumentistes et toujours inséparables. 

J'adore ce premier album d'une fraîcheur redoutable qu'elles sortent avant leurs 18 ans. Elles disaient à l'époque essayer d'écouter le moins possible la musique des autres pour rester libre de composer, ne pas se laisser influencer par l'air du temps. 

Le résultat est étonnant, écoutez le mélange atypique des instruments dans "Sax In The City", grandiose.

Elle ont dessiné la pochette, se représentant dans leur cabane dans les arbres. 

Un grand album ! Mon préféré de leur discographie 

Let's Eat Grandma : I, Gemini / 2016


  1. Deep Six Textbook 
  2. Eat Shiitake Mushrooms 
  3. Sax In The City 
  4. Chocolate Sludge Cake 
  5. Cimpanzees In Canopies 
  6. Rapunzel 
  7. Sleep Song 
  8. Welcome To The Treehouse Part I 
  9. Welcome To The Treehouse Part II 
  10. Uke 6 Textbook

 

Un petit lien ?  

Plus ouverte au monde, ayant écouté pour la première fois CocoRosie dont on n'arrêtait pas de leur parler, plus sensible aux mots des producteurs, envieuses d'enrichir leur son (synthés plus présent) sort ce deuxième album, plus mature, un peu plus dans l'air pop du temps, moins surprenant , mais toujours original plein de ruptures et progressions, un monde à elles.

De belles petites choses dedans., écoutez leurs deux longs morceaux, de purs petits joyaux.

Et un grand succès critique.

Let's Eat Grandma : I'm All Ears / 2018

 


  1. Whitewater
  2. Hot Pink
  3. I'm Not Just Me
  4. Falling Into Me
  5. Snakes & Ladders
  6. Missed call (1) 
  7. I Will Be Waiting For You
  8. The Cat's Pyjamas
  9. Cool & Collected
  10. Ava
  11. Donnie Darko 

Un petit lien ?

Ensuite, en 2022 vient ce troisième album par lequel j'ai commencé leur exploration.

Let's Eat Grandma : Two Ribbons / 2022


Pour la première fois, elles travaillent séparément les chansons avant de se retrouver, ce qui donne un album moins homogène aux ambiances variables, passant de la pop dansante aux balades. 

Le ton est parfois sombre, marqué par le deuil de Jenny qui a perdu son compagnon de 22 ans, le musicien Billy Clayton, en 2019 (d'un ostéosarcome), ce qui avait mis le groupe en suspension et fait diverger leurs vies.

Ici le son très pop est moins "maniéré", plus simple, plus émotionnel, en accord avec des paroles profondes sur la mort, le couple, leur amitié autrefois symbiotique mais presque carcérale.

L'album que j'aime le moins, dont je n'ai guère de traces sur mon disque dur.

J'ai quand même fait un petit lien pour cet album. 

 

Et depuis ?

Une musique de film 


 

Une face B d'un single de Fontaine DC : somptueux ce morceau

The Endless Coloured Ways : The Songs Of Nick Drake / 2023


 

  • 2 From The Morning 

Un petit lien ?

Le charme et la symbiose sont ils rompus ? ... je surveille le net.

Sorgual 


jeudi 6 novembre 2025

20 ans en 100 chansons

Coffret Inrockuptibles :

20 Ans en 100 Chansons / 2006

 

Il se passe quoi de 1986 à 90 ?

86 : L'explosion de Challenger, Tchernobyl, décès de Coluche, la fin des dictatures de Ferdinand Marcos aux Philippines et de Jean Claude Duvalier en Haïti.

 


 

87 : Le Lundi Noir de la Bourse de New York, Ben Ali renverse en Tunisie Habib Bourguiba , première Intifada, mort de Andy Warhol

 


 

88 : Fin de la guerre Iraq-Iran, les otages au Liban, retrait des Russes d'Afghanistan, élection de George Bush, la grotte d'Ouvéa, mort de Pierre Desproges 

 

 



89 : Masssacre de la place Tian Anmen, chute du mur de Berlin, révolution Roumaine et la fin de Caoscescu, Voyager 2 survole Neptune, décès de Salvador Dali

 


 

90 : La Guerre du Golfe, libération de Nelson Mandela 

 






 1986 - 1990 : 

  1.  There Is A Light That Never Goes Out : The Smiths (1986)
  2. Some Candy Talking : The Jesus And Mary Chain (1985)
  3. C' Mon Every Beatbox : Big Audio Dynamite (1986)
  4. Pump Up The Volume : M/A//R/R/S (1987)
  5. Birthday : The Sugarcubes (1988)
  6. Just Like Heaven : The Cure (1987)
  7. Where Is My Mind ? : The Pixies (1988)
  8. Everyday Is Like Sunday : Morrissey (1988)
  9. Was There Anything I Could Do ? : The Go-Betweens (1988)
  10. The Mercy seat : Nick Cave And The Bad Seeds (1988)
  11. Express Yourself : N.W.A. (1989)
  12. I Wanna Be Adored : The Stone Roses (1989)
  13. Oh ! Brother : The Fall (1990)
  14. Dirty Boots : Sonic Youth (1990)
  15. There She Goes : The La's (1990)
  16. THe Only One I Know : The Charlatans (1990)
  17. Groove In The Heart : Dee-Lite (1990)

 

Un petit lien ?

 

Sorgual 
 

 

mercredi 5 novembre 2025

Faux frères

Mansuétude ?


Aucune envers lui même et son oeuvre, au fil des numérisations en CD, remasterisations, compilations, Gérard Manset n'a fait que revisiter et réécrire son oeuvre musicale, et cet album là en particulier.


"Royaume de Siam" est visiblement important pour lui, un vinyle où il montre pour une fois son visage sur la pochette initiale, offre des sentiments personnels glanés au cours de ses voyages en Thaïlande, un état d'âme qu'il recherche, une sérénité.

Il en ferra aussi un roman.


 

Mais s'il disait en 1983 que c'était son album préféré, c'est paradoxalement celui qu'il transformera le plus au fil des éditions successives. 

Une habitude du peintre jamais content de ses toiles ? Où juste une évolution de ses goûts ? Personne ne sait.

 


 

Ce septième album studio, totalement composé, écrit, arrangé, mixé par lui, sort en 1979.

Je me suis amusé à retracer les modifications successives en partant bien sûr de l'original de 1979 que voici  avec sa pochette vinyle. (Petite dédicace à Jeepeedee)

Gérard Manset : Royaume de Siam / 1979

 


  • 1 Royaume De Siam
  • 2 Balancé
  • 3 La Mer N' A Pas Cessé De Descendre
  • 4 Quand Tu Portes
  • 5 La Neige Est Blanche
  • 6 Fini D' Y Croire
  • 7 Le Jour Où Tu Voudras Partir
  • 8 Seul Et Chauve 

Mais en 1988, pour la commercialisation du CD, le disque est totalement remanié, remixé sous une nouvelle pochette.

Gérard Manset : Royaume De Siam / 1988 

 

 

  • 9 Manteau Rouge
  • 10 Les Iles De La Sonde
  • 11 Le Pont
  • 12 Ton Ame Heureuse
  • 13 Le Masque Sur Le Mur

 

Trois titres disparaissent : "Balancé", "Fini D' Y Croire", "Seul Et Chauve", sont écartés !

Et cinq morceaux les remplacent

Il va piocher dans l'album précédent "2870" de 1978  deux titres : "Ton Ame Heureuse" et "Le Pont"  et trois dans l'album suivant "L' Atelier Du Crabe" de 1981 : "Manteau Rouge", "Les Iles De La Sonde" et "Le Masque Sur Le Mur".

C'est sous cette même forme forme qu'il ressort en compilation en 1991 (et que je l'achète en CD), avec la pochette verso  de la précédente édition. 

Gérard Manset : Royaume De Siam Compilation / 1991 


En 2003, nouvelle édition précisée "Royaume De Siam 1979".

Gérard Manset : Royaume De Siam 1979 / 2003 


 

Mais qui ne reprend pas les titres du vinyle, seulement la dernière mouture de 1991 avec deux titres qui disparaissent "Le Pont" et "Ton Ame Heureuse" !!!

Et l'on n'en a pas fini avec la pensée labyrinthique du créateur qui nous offre encore une autre version en 2017 .

Gérard Manset : Royaume De Siam / 2017 


 

  • 14 Marin Bar
  • 15 L' Atelier Du Crabe
  • 16 Il Faut Toujours Se Dire Adieu
  • 17 Marchand De Rêves

 

Cette fois ci en ajoutant "Marin Bar", "L' Atelier Du Crabe", "Il Faut Toujours Se Dire Adieu"  de "L'Atelier Du Crabe" de 1981, "Marchand De Rêves" de l'album "Le Train Du Soir" de 1981 ; et bien sûr cette "nouvelle pochette".

 

Je vous propose donc l'album "Royaume(s) De Siam" avec l'intégralité des morceaux proposés dans l'ordre chronologique et ajoutés par leur créateur insatisfait.

 



Comment se sortir de la tête :

  • Je t'ai vu dans la rue assise 
  • Avec ton enfant sous ta chemise
  • Les épaules nues couvertes d'or
  • Pour plaire à ton Dieu tu danses encore
  • La rivière coule au pied du temple de l'aurore" 

Comment ne pas aimer le vinyle initial et ses trois titres effacés par le geste stalinien du compositeur et qui ne sont plus édités.  

Paroles prédestinées du disparu  "Seul Et Chauve" :

  • "Un matin sans crier gare 
  • Je tomberai dans un couloir
  • Tu passeras sans me voir
  • Sans un geste sans un regard
  • Vers le reste
  • Ce qui me reste après moi" 

Pourquoi ne supporte t'il plus d'être largué ("Balancé") ? 

Tel un alchimiste qui n'écrit pas sa recette de peur de se la faire voler, il réinvente toujours ... 

Un petit lien ?

Sorgual 



mardi 4 novembre 2025

Les mains Dans Le Progressif

Un Génial Incontournable :

En 1973, Le Orme, le groupe de Venise poursuit sa commande de dix albums par Phillips.


 

Ils conçoivent un album concept qui parle de deux planètes contrastées et opposées, Felona la lumineuse et Sorona l'obscure. Mais au fil de l'album, comme dans un dialogue où l'un puise l'énergie de l'autre, les rôles s'inversent jusqu'au chaos terminal. 


Ce très court album (trente minutes environ)  est d'une beauté invasive et on se laisse bercé par la suite des morceaux fondus, enchaînés parfaitement , sans heurts ni fautes de goût.  

Un disque majeur de l'histoire du rock progressif italien.

"Sospesi Nell Incredibile" est le seul long morceau, placé en ouverture, dominé par les claviers symphoniques ouvrant sur le chant émouvant et mélancolique d'Aldo Tagliapietra emporté par les variations de la géniale batterie de Dei Rossi et les digressions du synthé dans une aura presque funk, un morceau grandiose sans être grandiloquent. On n'entend pas le temps passer.

"Felona" est une courte transition tout en contraste baroque et folk, avec sa guitare acoustique et son accordéon, qui donne un contrepoint joyeux. 

"La Solitudine Di Chi Protegge Il Mondo"  s'enchaîne dans le même style baroque (a la Jethro Tull) avec une voix lointaine et étouffée bien que claire surfant sur les vagues du piano, le soleil est là, une bercée onirique.

"L'Equilibrio" porte des adorables sonorités étranges spatiales toutes en contraste avec le morceau précédent, un tourbillon avec un somptueux travail à l'orgue. et une progression organique du chant à la Supertramp 

"Sorona" retombe dans une complainte mélancolique parfaite avec ce parfait contraste entre le chant et l'orchestration

"Attesa Inerte", quelle introduction basse - orgue et cette vague de synthé, le rock progressif a son apogée mélancolique.

"Ritratto Di Un Mattino", l'ombre et la lumière s'affrontent et fusionnent dans un lyrisme total

"All'influori Del Tempo" est un interlude plaintif aux relents baroques.

"Ritorno Al Nulla"  est le morceau instrumental de clôture, magnifique, avec comme des influences slaves dans la partie initiale, majestueux.

Bref un superbe album qui s'écoute d'une traite signant sa belle homogénéité, et son envie d'y retourner. 

 


Le groupe reste le même :

  • Aldo Tagliapietra : basse, guitare et chant
  • Antonio Pagliuca : claviers
  • Michi Dei Rossi : batterie et percussions 

 

Un beau succès en Italie puis en Europe, rien à envier à la comparaison avec les grands albums du rock progressif britannique.

 


Une adaptation anglaise sera réalisée par Peter Hammil (Van Der Graaf Generator) pour Charisma Records, chantée en Anglais, avec un résultat jugé par Peter lui même comme médiocre, en tout cas moins bon que la version Italienne ici présentée.

Le Orme : Felona E Sonora / 1973



  1. Sospesi Nell'Incredibile
  2. Felona
  3. La Solitudine Di Chi Protegge Il Mondo
  4. L' Equilibrio
  5. Sorona
  6. Attesa Inerte
  7. Rittrato Di Un Mattino
  8. All'Infuori Del Tempo
  9. Ritorno Al Nulla

 

Un petit lien ?

Sorgual 

 

lundi 3 novembre 2025

Hit Improbable

Le copieur copié.

La petite histoire des hits est parfois savoureuse :  Louie Louie

Louie Louie, The Kingsmen bien sûr en 1963

Le groupe de Portland est fondé par Jack Ely avec Bob Nordby, 

Ils ont un succès immédiat avec ce titre qui se diffuse comme une traînée de poudre.

Et même une version couleur pour la vidéo de 1963.  

Pour beaucoup le premier titre de rock garage aux USA.


 

Le groupe poursuivra sans grand succès sa carrière en changeant pas mal de membres.

 

Mais l'histoire est plus ancienne. 

Car,  c'est une reprise, l'original est de 1957.

La  chanson composée en 1956 par Richard Berry.

Né en 1935 en Louisiane, bien qu'atteint par la poliomyelite, il fait son chemin musical d'abord dans la sphère Doo Wop à Los Angeles Il fait la voix de basse dans The Flamingos puis chez The Flairs .


 

Il travaille avec Etta James et compose pour  les disques Modern.

Puis engagé chez Flip Records, il enregistre ce titre en 1956 avec son groupe les Pharaohs  en face B de son album single "You Are My Sunshine" . 


 

Pas de succès et il cède les droits pour 200 Dollars pour financer son mariage ...

Pas de remords car ce titre est honteusement pompé

La musique est basée sur un rythme cubain avec un morceau "El Loco Cha Cha Cha" enregistré en 1955 par René Touzet And His Orchestra


 

Les paroles, quoi de mieux que d' adapter celles de Chuck Berry sur "Havana Moon", lui aussi un morceau de face B de 1956, déplacer juste l'histoire de ce marin nostalgique qui explique au barman qu'il doit retrouver sa fiancée partie à Cuba et l'agrémenter de piment des Caraïbes ....


Visiblement un titre remplissage vite fait...

(Des années plus tard, devant le succès du morceau , Richard Berry gagnera un procès pour toucher une petite partie des droits d'auteur) 

Le morceau passe inaperçu, mais est sympa à jouer pour les guitaristes amateurs.

Et finalement le titre ressort dans les années soixante souvent en version rock, la première par les Rockin' Robin Roberts & The Fabulous Wailers, le premier qui lui donne une sonorité rock en 1961




.

puis Paul Revere & The Raiders avec leur look si particulier.


 

Mais c'est bien celle des Kingsmen de Jack Ely qui tient le haut des charts en 1963. 

On ne parlera pas des centaines d'autres reprises depuis...

 

(Louie Louie) s

Un petit lien ?

 

Sorgual